Maxime Chattam, Les Arcanes du chaos

Albin Michel, 2006

Livre sans intérêt. Pourquoi en parler ? Est-ce vraiment du polar ? Intéressant parce qu’il reprend tout ce qui semble marcher actuellement.
Un peu d’ésotérisme, de mystère au départ, de l’aventure, un peu de high-tech, quelques théories du complot.
Un grand roman populaire ? Pourquoi pas si c’était écrit un minimum et que l’histoire tenait la route. Non l’écriture est ridicule, crétine, Chattam veut écrire bien, s’embarque dans de grandes phrases pour décrire le tonnerre (il y a souvent du tonnerre) ou les élans amoureux. Genre : « Il s’enfonça en elle, et elle gémit, de plaisir, de son choix assumé, de ce voyage qu’il lui offrait et dans lequel elle voulait se fondre. Un voyage fusionnel, à la vitesse de l’oubli, toucher de l’âme par le corps l’unique réalité de l’univers : un périple orgasmique entre le néant et la matière, l’état prénatal et post mortem. Elle voulait voyager à travers soi, à travers lui, dans l’essence même de l’humanité.
Alors, elle jouit. »

C’est hélas un exemple parmi d’autres de phrases sans queue ni tête, de la volonté pour l’auteur de faire joli en racontant n’importe quoi, les cigarettes jaillissent des poches, les visages se coulent dans la détermination. Bref Chattam écrit comme un pied.
Si seulement c’était le seul problème.
Mais l’histoire tient à peine la route, traîne et manque d’intérêt, entrecoupée de textes conspirationnistes sur le 11 septembre qu’on peut lire par nous-même, il suffit de suivre les liens sur Internet et de faire des copier coller (d’ailleurs c’est souvent dit dans le livre, allez voir sur Internet si vous ne me croyez pas…)
Les sentiments des personnages ne sont pas crédibles. Le mystère final manque d’intérêt, etc.
Nul de bout en bout, peut-être drôle au millième degré.
Maxime Chattam est un auteur qui marche, Manu me souffle que Grangé, ce n’est pas mieux, je n’en doute pas.

Baptiste