François
Forestier,
Rue
des rats,
Stock.
- Tu te
souviens de François Forestier ?
- Qui ?
- Tu sais l’émission sur le cinéma de canal, où
il était sur des fauteuils de ciné avec Giordano et
un autre critique aussi nul que lui… Il a écrit un polar.
- Lui aussi, Hervé Claude, Martin Winckler, le polar comme
terrain de jeu ?
- On peut dire ça. Son polar n’est pas pire, ni meilleur,
on sent que le gars, il en a lu pas mal, qu’il aime ça…
Parfois ça se sent trop, il veut faire polar, jusqu’à
des phrases ridicules genre « son café est noir comme
la nuit. »
- Argh ! Il faut oser.
- Comme tu dis ! Mais il y a des trucs à sauver ? Son histoire,
sans être originale tient la route, des immeubles qui brûlent
à Paris, des groupes rivaux, de la spéculation immobilière,
un flic attachant. Du déjà vu mais le livre est sorti
avant les incendies qui l’an passé ont brûlé
des pauvres. Il était, hélas !, dans le ton… Et
puis il aime pas Sarko, c’est toujours bon à prendre…
- Et au niveau style ?
- Bancal, quelques pages sombres touchantes, une ambiance de pourrissement
global bien rendue, et parfois un style impossible qui gâche
tout…
- Dommage qu’il n’y ait pas eu quelqu’un pour le
lui dire.
- C’est souvent le cas… Ca donne un livre mal fichu mais
sympathique…
Baptiste.