Virginie Brac, Notre-Dame des barjots,

Collection Moyen Format, Fleuve Noir.

 

Le docteur Véra Cabral, psychiatre-urgentiste dans une unité d'intervention hospitalière. Elle est appelée pour permettre à la police d'appréhender de dangereux déséquilibrés sans effusion de sang, comme cet homme qui retient en otage toute une classe. Son patron, Edouard Russel se montre souvent odieux, vulgaire, détestable aussi bien envers elle qu'auprès de ses autres collègues.

Pourtant cet homme qui brigue la place de directeur perd quelque peu de son arrogance quand le cadavre, horriblement mutilé, d'une jeune fille est découvert dans son appartement et que le principal suspect n'est autre que son fils psychopathe sous l'emprise de drogues. Russell décide que Véra doit diagnostiquer une crise de démence, mais la jeune femme n'adhère aux consignes de son patron. Le profil de son nouveau patient, interné en neurologie, ne correspond pas à ce qu'elle ressent. Elle est en butte également aux affres des retrouvailles avec un ancien interne et aux complications familiales. Un livre fort, poignant, qui dénonce sans ambiguïté les magouilles, les manipulations les harcèlements moraux ainsi que les violences, morales et physiques, dont peuvent faire preuve aussi bien des adultes que des adolescents désireux de se faire reconnaître ou d'obtenir à tout prix ce qu'ils briguent de quelque façon que ce soit.
Un nouvel épisode des aventures de Véra Cabral que l'on devrait retrouver dans un prochain roman, car par certains points cet opus est clôt par ce que l'on appelle une fin ouverte. Passionnant et émouvant, intense de par son exploration de l'âme humaine, et profondément humain de par son analyse de la société, ce livre de Virginie Brac confirme le talent distillé avec parcimonie de l'auteur.

Paul