Olivier Benel, Sans compétence particulière
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C'est un premier roman, adapté d'un scénario
qu'il a écrit précédemment. L'histoire est simple,
mais ce qui trouble au début c'est que ça commence comme
Braquages de Christian Roux [chroniqué dans Abdn n°2] : quatre
individus recrutés par petite annonce pour faire quelque chose
dont ils ne savent rien par avance. Alors qui a copié sur qui ? |
Au delà de ça, la petite annonce est laconique, " Recherche homme de 20 à 35 ans. Sans compétence particulière. Gains importants. " Autant dire une aubaine pour ces quatre sans emplois, très différents, très éclectiques : le taciturne, la grande gueule un peu emmerdante, le glandeur professionnel, le licencié stressé et sérieux. Tous n'ont pas les mêmes enjeux à trouver ce job, ni les mêmes caractères. La construction est très recherchée, et très astucieuse, tout comme cette intrigue, qui les plonge dans cette maison où ils ont à attendre une semaine que le recruteur les y rejoignent pour leur expliquer ce qui les attend. Sauf que l'attente et la promiscuité tournent au vinaigre à force de questionnements et de suppositions, forcément ça dérape. Ce livre nous montre comment l'équilibre psychique des individus est fragile, et comment en groupe on fait parfois des choses pouvant paraître insensées dans un autre contexte, comment on dérape facilement. Premier roman, bien écrit et agréable à lire, bien ficelé. Prometteur. Séverine |