
Luc Baranger, Crédit revolver,
Ecailler du Sud.
Ça pourrait être une biographie,
la vie d’un insoumis, sa révolte, le désir
de la lutte armée, la trahison, la prison, la « réinsertion
», la vengeance. Une histoire qui commence à un très
bon rythme, comme un sprint, jusqu’à ce que le personnage
se retrouve en prison après avoir été dénoncé.
Cela crée une rupture dans le livre, dont le rythme se
ralentit.
Ça pourrait être une ballade peuplée de paumés,
de personnages en marge. Une ballade qui passe par le Nord de
la France, le Canada, une île du Pacifique Sud. On ne sait
pas toujours où l’auteur nous mène, ce qui
est plutôt stimulant, mais il nous perd souvent en chemin,
toutes les péripéties ne maintiennent pas autant
l’attention.
Ça pourrait ça ou autre chose, le problème
de ce livre est que l’on ne sent pas une motivation très
forte de la part de Luc Baranger.
L’auteur aime jouer avec les mots, déroule une écriture
riche, faite de longues phrases qui nous embarquent souvent, un
vocabulaire varié qui joue avec l’argot, le québécois,
etc. qui nous plonge vite dans son univers, même si parfois
il en fait trop.
Un livre globalement attachant qui aurait pu être plus resserré.
Baptiste.